Episode 2 : Au cœur de Madagascar, le défi du progrès, l’immense atout de la jeunesse
Pour rappel, la vidéo est disponible en suivant ce lien : https://youtu.be/ojrJNiEI9MM
ou directement ici :
Préambule
Cet article et la vidéo se complètent, l’un donne des clefs de compréhension, l’autre donne à voir et permet, j’espère, de se laisser porter par l’atmosphère.
la vidéo de l’interview de Pierrot M’en est ici :
Synthèse
Ce séjour de 3 semaines à Madagascar témoigne de 3 phases :
1) Le choc de croiser une telle détresse de la population dont le taux de pauvreté est parmi les plus élevé de la planète. Cette extrême détresse prend aux tripes et entraine une forte compassion ;
2) Le rebond dans la découverte de l’intérieur du pays, de la vie agraire des cultivateurs de riz et éleveurs de zébus, des artisans, des commerçants ;
3) L’incroyable énergie des jeunes Malgaches qui ont la chance d’être scolarisés.
Pour rappel, Madagascar, parfois surnommée le « Le 8ème continent », interpelle.
C’est un pays à part à la fois africain pas son rattachement à « l’Afrique de l’Est » et très influencé par l’ensemble des pays de l’Océan Indien. De fait une population très hybride oû, comme pour l’Île de la Réunion, les premiers immigrés ne sont arrivés que depuis un millénaire.
C’est une Île de 587 041 km2 (pour rappel, 643 801 km2 pour la France), peuplée de 29 millions d’habitants. Le taux de natalité y est très élevé. La population est agricole à 70%.
Je me suis concentré sur la partie centrale du pays et ai circulé sur la célèbre RN7. Je suis parti de Tananarive vers l’ouest pour saluer la fameuse « Allée des baobabs » proche de Mondorava. Changement de cap, à l’est, en train, où j’ai écouté le vrombissement de l’océan Indien et échangé avec les pêcheurs Vésu. Puis à l’est, plus au sud pour marcher dans le Parc National Isalo et y rencontrer les Baras, éleveurs de zébus. Et, point d’orgue, j’ai séjourné dans le lycée Picot à Antsirabé où j’ai fait de images sur commande de Viviane, la directrice.
Oui, j’ai passé (beaucoup) du temps dans les taxi-brousses ! J’avais lu « Madagascar est la destination idéale de ceux qui sont prêts à sacrifier du confort pour se lancer dans l’aventure que constitue tout voyage sur la “terre des Ancêtres”, je confirme !
C’est parti !
Thème – Peuples premiers
Comme pour l’Île de la Réunion, j’ai été excité comme une puce quand j’ai découvert que l’île de Madagascar n’a été habitée qu’à partir des années 500 voire 1000 après JC. !
Dans ma quête des peuples premiers, voilà un troisième cas après celui du Svalbard et de l’Île de la Réunion.
L’Île de Madagascar, selon les connaissances actuelles, n’a pas été habitée avant il y a 1500 ans. Outre les sites web, la visite au petit, vieillot et très riche musée archéologique a confirmé l’histoire du peuplement de l’île. Aucun artefact n’a été daté de plus de 1000 ans.
NB : Un commerce florissant de bétail, de laine, d’épices, d’encens, de fer et d’esclaves a émergé à la fin des siècles av. J.-C. entre l’Afrique de l’Est, l’Égypte, la mer Rouge, l’Arabie et l’Inde. Les fouilles archéologiques montrent qu’un réseau de routes commerciales au-dessus de l’océan Indien avait été établi vers l’an 1000 après J.-C. (source Musée archéologie).
Les peuples premiers seraient venus de Malaisie et d’Indonésie, à plus de 6000 kms. L’hypothèse la plus probable est une arrivée par cabotage en suivant les contours côtiers : de l’Indonésie-Sumatra, du Sri Lanka, de l’Inde-Bombay, d’Oman, de Somalie-Mogadiscio, Kilwa et des Comores. Plus tard des routes maritimes empruntant les courants de l’océan Indien ont permis des navigations plus directes. Ces premiers peuples ont apporté, entre autres autre, la culture du riz et, bien sur, les épices.
Les peuples « deuxième » sont venus d’Afrique, ils ont traversé le canal de Mozambique et ont peuplé la partie centrale et sud de Madagascar. Deux ethnies, les Baras, éleveurs de zébus et les Vézus, pêcheurs, sont les premiers arrivants. Ces deux ethnies ont été étudiées par l’ethnologue-anthropologue-photographe Jacques Faublée qui a vécu plusieurs années auprès de chacune de ces communautés. Ces « deuxième » peuples ont apporté, entre-autre, l’élevage du zébu et se sont appropriés la culture du riz.
Ces peules premiers et « deuxième » ont été suivis par des ethnies de l’Afrique de l’Est en remontant jusqu’au golfe persique avec des influences musulmanes et de l’ensemble des peuples de l’océan Indien.
À partir d’il y a mille ans, des traces archéologiques permettent de mieux comprendre le peuplement de l’ensemble de l’île. Et aussi d’avoir des traces de routes maritimes en traversée de l’Océan Indien en suivant les courants et en suivant les côtes.
Vers 1500, des navigateurs portugais auraient débarqués à Madagascar. En 1643, ils seront suivis par les navigateurs de la « Compagnie française des Indes orientales » et des Anglais. Ils ont créé des comptoirs sur la route des épices. Les Malgaches ont payé un lourd tribu à l’esclavage.
Vers 1800, les peuples de Madagascar sont structurés, l’ethnie Merina domine.
De fait, le métissage englobe (pas mal ce mot « en globLe » !) une diversité « naturelle », raciste ici ne voulant pas rien dire grand-chose. Je ne sais me prononcer sur l’harmonie.
La culture originale de Madagascar en fait la seule terre “afro-asiatique” de la planète. L’expression « Le 8ème continent » est parfois utilisée par les Malgaches fiers de cette mosaïque de populations d’immigrés. Au musée de la Reine, voir ci-dessous, j’ai eu un gros doute sur ma décision un peu rapide de classer Madagascar comme une terre africaine. Je me suis dit que, peut-être, Madagascar était plus « océan Indien » qu’Afrique. Dès que j’ai été en capacité de me faire comprendre (voir le commentaire sur la langue), j’ai posé la question à mes interlocuteurs locaux : « vous sentez vous africain ou asiatique ? ». Sur le sous-ensemble, non représentatif (ce sont des « stats de comptoir »), j’ai obtenu 3 réponses à 30% : Africain, Maltais-Asiatique, Malagache (et non Malagache) et 10% qui ne comprenaient pas ma question. Finalement les géographes positionnent Madagascar en Afrique de l’Est.
Niveau de développement
Il est dit de Madagascar que c’est l’un des pays dont le taux de pauvreté est parmi les plus élevé de la planète, qu’en est-il exactement ?
Dans le taxi-brousse de 21 heures, j’ai eu la chance de pouvoir échanger longuement avec Ndria et Olga, un couple de chargé de mission de développement pour le BIT – Bureau International du Travail – émanation de l’ONU. Nous avons pas mal échangé sur le sujet, profitant des pauses avec accès wifi pour compléter notre documentation.
Nous sommes convenus que le site https://www.donneesmondiales.com/pays-plus-pauvres.php, basé sur des « opendata », était une référence très pertinente. Nous avons regardé les 3 axes d’analyse proposés :
- IDH : L’indice de développement humain :
Outre le revenu, il comprend surtout des facteurs tels que l’espérance de vie et la durée moyenne de la scolarité - IPM : Indice de pauvreté multidimensionnelle
Différentes formes de pauvreté sont prises en compte. Outre les critères de l’IDH, l’alimentation et les conditions de logement ainsi que l’accès à l’eau et à l’électricité sont également pris en compte. - Revenu national brut comme base de calcul
Et la diffuculté d’obtenir des données dans des pays qui ne disposent pas de moyens pour le faire.
Nous sommes convenus avec Ndria et Olga que l’indice IPM semblait le plus adapté à Madagascar. Madagascar arrive en 44ème position, c’est-à-dire que 43 pays présentent un niveau de pauvreté plus élevé. Pour Ndria, cela correspond bien à un pays qui a beaucoup d’atouts notamment agricoles. Et aussi possède des gisements miniers tels que le nickel, 1er produit d’exportation, de la bauxite, du chrome, du cobalt, des pierres précieuses, voir l’interview de Pierrot Men sur le saphir. De plus, le sous-sol marin pourrait être prometteur.
Pour contre balancer cet optimisme, il convient de noter l’inquiétude de l’ONU qui a établi que Madagascar est le seul pays qui s’appauvrit depuis soixante ans sans avoir connu la guerre.
Le niveau de vie est très bas. Par exemple, j’ai rencontré une jeune doctoresse dont le salaire est de 250€ par mois, l’équivalent du SMIC est à 50€, l’essence est à peu près moitié moins chère qu’une France mais, peut-être dix fois plus qu’en France si on le ramène au coup de la vie. L’inscription à l’université est à 700 000 Ayras (soit 140€, soit 3 mois de SMIC de Madagascar). Viviane, directrice du Lycée Picot, estime que le taux de scolarisation est de l’ordre de 30% en 6ème.
L’agriculture emploie plus de 70% de la population. Une agriculture de subsistance, la culture de riz, l’élevage de zébus qui apporte plus de valeur ajoutée et quelques plantations de cacao.
Ressenti : Apitoyé, Frustré, Dégouté et désorienté :
1. Apitoyé :
Comme indiqué ci-dessus, Madagascar est l’un des pays dont le taux de pauvreté est le plus élevé de la planète. La pauvreté, notamment à Tananarive, la capitale, y est omniprésente. Des enfants pas plus haut que mes jambes m’ont accroché par les doigts pour quémander de l’argent, c’est une sensation très dure. La misère, le dénuement sont au dehors, dans la ville et sans doute aussi dans les maisons, taudis, …. J’ai entendu de plusieurs interlocuteurs dire que la situation avait empiré depuis le Covid. C’est bien sûr désastreux pour les millions de Malgaches qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté et j’ai de la compassion pour eux. Ça m’a beaucoup touché.
Comme je l’indique dans la vidéo, après « avoir touché le fond », j’ai fait de belles rencontres, des gens gentils, curieux, gaies. J’ai eu le grand honneur d’échanger avec Pierrot Men, Malgache, le photographe le plus connu de Madagascar. Le langage photographique est universel, comme il se décrit lui-même avec humour « Le Henri Cartier-Bresson » Malgache. Les deux villes Fianarantsoa et Antsirabé, respectivement les 2ème et 3ème ville du pays, sont bien, plus faciles à vivre. Je ne dis pas que tout y est facile mais il m’a semblé que la vie y été moins injuste.
Et j’ai rencontré les élèves et lycéens du lycée privé Picot à Antsirabé. Bien qu’issus de famille les plus pauvre d’Antsirabé, Ils irradient d’une incroyable énergie très communicative. Ils sont l’espoir de tout un pays.
2. Frustré :
Pour ce tour du Monde du sud, il est primordial pour moi de pouvoir rencontrer les populations. C’est dans cet objectif de « pouvoir converser avec mon voisin dans le bus ou le taxi-brousse » que j’avais passé 300 heures à apprendre l’espagnol. Le collègue et ami Malgache qui m’a aidé à préparer ce voyage m’avait dit, « pas de soucis, on parle français à Madagascar ».
He bien, ce n’est pas le cas !
Grande a été ma frustration de constater que « monsieur ou madame tout le monde » ne peut tenir une conversation en français. Passer des heures dans un taxi-brousse en ne pouvant pas converser a été très pesant pour moi. J’ai noté aussi que les Malgaches, par exemple dans les taxi-brousses, parlent peu entre eux contrairement aux américains du sud très bavards.
Il y a bien sur eu des exceptions comme la rencontre entre Ndria et Olga dont il est question ci-dessus, mais ce fut rare.
La frustration passée, j’ai enrichi (un peu) mon lexique de Malagasy (Malgache) de manière à mieux communiquer pour les salutations et la douzaine de mots usuels ce qui semble avoir été apprécié.
Pour information, la langue de Madagascar, la Malagasy, a des origines Maltaises inclue des dialectes du continent Africain et du Français.
3. Dégoûté
Lorsque j’ai pris l’unique train de passager de l’île, j’étais assis en face d’un « vieux blanc ». Nous avons engagé la conversation. Et il me dit « je viens tous les ans ici, je fais du tourisme sexuel » ! Comme ça, tout de go !
J’étais estomaqué. Je lui ai fait part de mon dégoût et ai changé de compartiment. Après coup, j’ai compris que c’était un vrai problème à tel point que l’on m’a dit que parfois, dans les hôtels, il y des panneaux indiquant que tout pratique de la prostitution avec des mineurs est très sévèrement réprimé.
4. Désorienté :
Comme en Amérique du Sud, ici aussi, ils ont mis le soleil au Nord ! J’ai les mêmes difficultés pour m’orienter. Vu ce que vous venez de lire, c’est très anecdotique et j’en ai pris mon parti.
Thème – Faune et fleure
Autant la flore est importante et largement endémique, autant la faune est très réduite. Pour les mammifères, la liste suivante est exhaustive : les humains, les zébus, les fossas intermédiaire entre chien râblais et renard, les chiens, les chats, les 7 espèces de lumériens endémiques (3 nocturnes et 4 diurnes), les sangliers, les hérissons, les tanrecs, les souris, les rats des champs. Il convient d’ajouter les gallinacés : poulets, canards et les chauves-souris. C’est un peu plus riche que sur l’Île de la Réunion mais ça reste très modeste.
Les zébus, descendants d’une espèce indienne d’aurochs, sont originaires de l’Afrique. Dans la culture Malaisy, la possession d’un zébu, est synonyme de richesse.
Il est à noter que de nombreuses espèces se sont éteintes, par exemple, les hippopotames, les moutons et chèvres, les tortues géantes, les crocodiles du Nil, les crocodiles à bosse,
A contrario, la flore est extrêmement riche avec de nombreuses plantes médicinales et de plantes endémiques. Dolfin, le guide du Parc Isalo m’en cité un nombre incroyable, vous découvrirez dans la vidéo quelles plantes « spéciales ». Il est à noter que certaines plantes peuvent « tuer » pour reprendre le terme de Dolfin, il est bien question d’empoisonnement.
Les taxi-Brousses
Dans un pays où une voiture coûte une fortune tout comme l’essence, les transports sont majoritairement collectifs. Les taxi-brousses assurent l’essentiel du transport inter-ville.
Alors, c’est quoi un taxi-brousse à Madagascar.
Pour l’essentiel, ce sont des mini-bus de 16 places assises, sur des bases Mercedes, parfois Mazda. Ils sont repartis en deux catégories. Les « Premium » assurent une place assise pour chacun, ne s’arrêtent que pour déposer de passagers, et le transport est restreint à quelques bagages.
Les taxi-brousses de la deuxième catégorie, peuvent allègrement doubler le nombre de passager, empilent du transport de marchandises sur leur toit, prennent ou déposent des passagers au fil de l’eau. Un assistant au chauffeur assure la gestion des places et des bagages à chaque arrêt.
Dans les deux catégories, la musique est très forte. J’y ai entendu de la variété Malgache proche de la musique africaine d’Afrique de l’Ouest, du rap Malgache, du rap français, notamment Orelsan, peut-être parce que son épouse est Malgache, qui sait. Les deux catégories partagent une incroyable vétusté. Comme indiqué au paragraphe sur la langue, on bavarde peu dans les taxi-brousses.
Le racket par les gendarmes et policiers est une dure réalité, sur un parcours de 250 kms, j’ai comptabilisé douze postes de contrôle avec un billet de 5000 Ariary à chaque fois soit 60000 Ariary au total. Pour donner un ordre de grandeur, j’avais payé mon le billet 30000 Ariary.
Verbatim & informations diverses
Tout au long de ces trois semaines à Madagascar, j’ai noté des expressions, remarques et constats captées au fil des rencontres :
- Ici aussi on vénère les anciens, il est de coutume de leur verser quelques gouttes avant de boire ;
- Ici, on casse des cailloux au marteau ;
- Ici, une bouteille d’eau en plastique vide a de la valeur ;
- Ici on coupe son moteur de voiture dans les descentes et, la nuit venue on n’allume les phares que quand on croise un autre véhicule, il n’y a pas de petites économies lorsque l’essence est si chère ;
- Ici, des enfants bouchent les trous de la route ou de la piste et espérent être gratifiés d’un petit billet par les chauffeurs ;
- Ici, les francophones ne disent pas « c’est vachement bon » mais « c’est zébument bon » ;
- « Pourquoi tu ne passes par une agence avec un guide-chauffeur et un 4×4 pour ton voyage, tous les touristes blancs font ça » ;
- « Si tu manges tout seul c’est que tu es méchant (déjà entendu en Amérique du Sud) » ;
- Le réseau Internet fonctionne plutôt bien.
A fil de la découverte de Madagascar
Tannarive :
Musée de la photographie :
Si l’on s’intéresse un tant soit peu à la photographie, un passage au musée de la Photographie s’impose. L’exposition collait parfaitement avec mon thème favori des peuples premiers. En effet, l’œuvre de Jacques Faublée – ethnologue et photographe – y était largement exposée. Il a vécu plusieurs années dans chacune des deux ethnies venues du continent africain, à savoir les Vézus, pécheurs et les Bara, éleveurs de zébus. Quelle belle opportunité pour la connaissance et quelle réjouissance pour l’œuvre photographique.
Nihary, une jeune guide du musée m’a fait une visite privée. Je l’ai filmée pour la courte première introduction. Pierrot Men collabore avec le musée.
Rova – Musée de la reine :
C’est le musée le plus réputé de Tananarive. Je m’y suis particulièrement intéressé à tout ce qui décrit Madagascar avant l’arrivée de colonisateurs. Notamment, les explications sur le peuplement de Madagascar et les artéfacts qui illustrent les cultures maltaises, asiatiques, arabes, africaines, …
Musée d’archéologie :
Rarement un si petit musée et vieillot, visité juste le jour de mon départ, m’aura autant intéressé et appris. En quelques panneaux et vitrines, j’ai la confirmation de tout ce que j’avais entendu et lu sur les peuples premiers. Le « médiateur » présent dans la salle n’a pas très bien compris que je prenne autant de notes et phots des panneaux, cartes, …
Morondava : Zazamalala
Il s’agit d’une réserve privée, gérée par une fondation, qui a un objectif de conservation des espèces en danger, notamment des Lémuriens, et de reboisement forestier avec des baobabs.
Avec un jeune guide, fort peu brillant, nous y avons observé :
- Des serpents : lefipotsy – hongost snake
- Des caméléons : tarondro ou tanalahy : fulcifer ostalitis
- Des lémuriens : gidro: eulemur rufifront
- Des hérons : vorompotsy: bubulcus hibis hibis
- Des tortues terrestres et d’eaux : sokatra : testudo radiata
- Des lézard : androngo : opluris cycluris
- Des crocodiles : voay : crocodilus linoticus
Morondava : Allée des baobabs
De nombreux livres sur Madagascar sont illustrés, en première de couverture, par cette fameuse image de l’Allée des Baobabs. Les baobabs sont des arbres sacrés pour certaines ethnies. Il y est de coutume d’attendre le coucher du soleil et de revenir le lendemain matin pour le lever de soleil. J’ai passé 21 heures dans un taxi-brousse pour m’y rendre. J’y ai bien sûr fait quelques images, comme les quelques (la saison des pluies est une basse saison) touristes présents.
Avouons que ces arbres sont impressionnants. Ce sont des arbres très vieux, plus de 800 ans, et très particuliers. Leurs troncs sont fait de fibre qui retiennent un gros volume d’eau, leur écorce est très dure et seuls les éléphants arrivent à la percée pour s’alimenter en eau pendant la sécheresse.
Fianarantso :
J’ai fait plusieurs séjours à Fianarantsoa qui est un carrefour vers l’est et l’ouest. Après Tananarive, c’était une étape bien plus agréable où l’insécurité est bien moindre. J’y ai largement cheminé, tout en bas dans les rizières puis sur les collines de la ville. J’y ai mangé du riz sur les étals du marché et rencontré pas mal de bacheliers qui s’inscrivaient à l’université.
La rencontre avec Pierrot Men a été exceptionnelle, <LIEN VERS LE BLOG>.
Manakara :
J’y suis allé par le seul train de passagers de Madagascar. C’est un train avant tout utilisé par les villageois qui habitent que cette ligne et qui sont cultivateurs de riz. C’est aussi le train des touristes, regroupés dans le même wagon, qui découvrent ainsi des paysages de forêts luxuriantes et envahissantes (voir les images). J’y ai fait cette très désagréable rencontre d’un français en tourisme sexuel, voir le chapitre « Dégouté ».
J’étais très excité par la vue de l’océan Indien, par sa force, son vrombissement. Le footing sur la plage, le premier de ma saison 2, m’a fait beaucoup de bien. Le bain est réputé très dangereux pour cause de barre. J’ai (peu) rencontré les pêcheurs.
Parc Isalo :
Le parc National Isalo est réputé pour ces massifs gréseux. Les randonnées doivent impérativement être accompagnées d’un guide officiel et l’entrée du parc est payante. Dolfin a été mon interprète de la flore, des massifs, des coutumes de sépulture et de bien d’autres informations. Pour rappel, il n’y a pas grand-chose à dire sur la faune. Dolfin a été parfait, beaucoup de connaissances, un bon français, de l’humour, merci à lui. Pour information, les guides assermentés, reçoivent une formation annuelle d’une à deux semaines.
Le massif est une excroissance posée sur l’immense plateau Ihorombe. Les barrières de grès sont très chaotiques, et la végétation est basse. Il fait 70 kms de haut et 14 kms de large. 82 espèces d’oiseaux y sont recensées.
Nous avons fait deux belles randonnées d’environ 20 kms. Dolfin m’a proposé de marcher devant à mon rythme. Nous étions dès 7 h. à marcher et à espérer avoir bouclé nos randos avant les pluies quotidiennes de 14-15 h.
NB : vous verrez dans la vidéo une interview d’un jeune éleveur de zébus, au milieu de ces soixante têtes, à la lisière du parc. Il est très fier d’appartenir à l’ethnie Bara et envisage son avenir dans la continuité de ces ancêtres, éleveurs et cultivateurs.
Antsirabé :
La réputation d’Antsirabé de ville agréable est tout à fait justifiée. J’ai visité la ville en tout quiétude et mes mots de Malgache ont déclenché pas mal de sourires. Exceptionnellement, j’ai visité un bâtiment de l’époque coloniale, il s’agit des thermes.
Le séjour à la chambre d’hôtes du lycée Picot et la rencontrer avec les 1200 élèves de 3 à 20 ans a été un grand moment. Je remercie Viviane, la directrice, pour son accueil et la richesse de nos échanges. Elle est ravie de la vidéo que je lui ai envoyée. Comme au Pérou, j’ai conclu mon voyage à Madagascar par une vidéo sur commande !
A très bientôt.
Marc
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