La préparation de ce voyage
Disons, en gros, un an de préparation pour décliner l’idée générale Hémisphère Sud et rentrer concrètement dans la définition de la saison 1 Amérique du Sud.
Les proches
Le premier pilier, celui qui fait grandir le projet ou au contraire l’enterre sans retour est le soutien des très proches, je les en remercie vivement. Le deuxième cercle de l’entourage : les amis, la famille élargie, les sachants (montagnards, trekeurs, médecins, Kiné, CAFistes, …) ont apporté leur pierre à ce projet ou simplement une saine curiosité.
Pour être complet, il convient de noter que le projet a provoqué, ici ou là, de la réprobation. Beaucoup de voyageurs au long cours se font l’écho de ce type d’attitude, ce n’est pas le plus facile à gérer (et à digérer) mais ça fait aussi avancer la réflexion.
Espagnol
Le deuxième pilier a été l’apprentissage (à partir de moins de 10 mots) de la langue espagnole pour les raisons évoquées dans l’article introduction. J’ai fait feu de tous bois pour essayer d’atteindre l’objectif que je m’étais fixé, à savoir, pouvoir tenir une vraie conversation avec un habitant du pays dans sa langue. Le premier moyen a été des cours individuels (merci Antonia). L’outil en ligne Babel a été précieux pour la prononciation, l’écoute, le vocabulaire. J’ai adoré les deux semaines de cours intensif â Malaga (escuela CILE), logé dans une famille et immergé à 100%, l’enthousiasme des enseignantes était génial. Je m’y suis tenu presque quotidiennement. Au final, intellectuellement, le chemin est réjouissant mais qu’il est long et laborieux et l’objectif n’est sans doute par encore atteint.
Une expertise précieuse
Le troisième pilier a été de confronter mes envies, idées, délires à l’expérience d’une amie d’enfance, Chantal, qui vit à Salta en Argentine depuis plus de 30 ans et qui y a fondé l’agence de voyage ORIGINS avec une dimension de tourisme communautaire. Le volume de courriels, réunions téléphoniques, documents, … que nous avons échangé est impressionnant. Un grand Merci à Chantal pour ses très précieux conseils, sa gentillesse, sa patience et sa disponibilité.
Résilience
Le quatrième et dernier pilier a été plus personnel et avait comme objectif d’augmenter ma résilience, quésaco ?
Six mois de voyage, en majorité seul, dans un environnement nouveau et souvent austère, avec des cultures différentes, du chaud, du froid, de l’altitude, … il va y avoir de l’extraordinaire, du sublime, de grands plaisirs mais aussi des chocs, des moments difficiles, des peurs, du blues, des angoisses, des déceptions. C’est là que le paradigme de résilience prend tout son sens, comment améliorer ma résistance aux chocs qui ne vont pas manquer d’advenir.
J’ai essayé de me préparer au mieux. La découverte du Yoga a été une illumination, mieux respirer, mieux connaître mon corps et approcher (un peu) la méditation en pleine conscience, super, un grand merci à Virginie. La course à pied 3-4 fois par semaine est une habitude voir une nécessité et un grand plaisir depuis 3-4 ans, j’ai fini un 3ème marathon à Royan en mai 2022. J’ai (un peu) progressé dans les techniques de montagnes : ski toutes neige, ski de rando, escalade, alpinisme. Je me suis adonner (encore et toujours) à des treks et randos : Rando des 20 Puys, GR68, GRP Beaufortain, Vanoise, île de Ouéssant, … aussi bien dans le froid et la glace que sous la canicule. Dans une autre dimension, les lectures et les expositions (Machu Picchu, quai Branly, ..) m’ont apporté un premier niveau de compréhension de l’histoire et de la culture de l’Amérique du Sud.
Sac
La préparation du sac à dos a été très minutieuse. Chaque artéfact a été pesé et le privilège d’être du voyage n’a été acquis que pour d’impérieux arguments.
L’ensemble de l’équipement pour les 6 mois à venir – © Marc Legroux
Il me semble que tout est prêt pour le départ.